Vous ne croyez pas à cette histoire, n’est-ce pas ? Elle parle de fées, de temps très anciens, de magie. Ce sont les visions de Luciane et de Jeffran.
Jeffran est un peu taquin, mais c’est un grand physicien. J’ai visionné le cube-livre de Jellane. Et je n’ai pas obtenu toutes les réponses qu’il se pose.
Pendant leur absence, alors qu’ils étaient dans la zone froide, quelqu’un est entré chez Luciane pour dérober un livre.
Klara m’avait programmée pour protéger chaque ouvrage du grenier. Rien ne devait en sortir.
Luciane a été nommée première Élite. Elle ne désirait pas ce statut. Son seul objectif est de sauver la planète.
Mais à présent, elle ne peut se dévouer à cette unique tâche. Rymon a débridé le réseau. Il a envoyé sur chaque ordinateur du Globe, les versets de la Bible.
Si les ‘’pro-légendes’’ gagnent leurs combats, l’Osbern ne pourra pas être lancé.
Chapitre 3 – an 775
34ème vision de Luciane
Firmin prit la main brûlante de la jeune fille. Les tentures blanches filtraient une faible lumière. Alvina avait le front luisant de sueur. Il entendit à peine la porte s’ouvrir sur Mirata.
— Bonjour Messire. Vous nous voyez ravis de votre retour et de vous voir en pleine forme. Votre fiancée n’a point cette qualité.
— Je vous remercie Mirata de votre sollicitude. Voyez comme je suis contrit de son état. Je ne sais que faire. Que dit le médecin ?
— Il est impuissant devant cette fièvre singulière. Nul ne semble en connaître la cause, sanglota la gouvernante tout en épongeant le front de sa protégée. Avez-vous rencontré Sieur de Franga ?
— Que nenni ! Je n’ai pas eu cet honneur, mais il me tarde.
— Présentement, il mande auprès des villageois témoignages de probables charmements et autres devinances. J’ai ouï dire qu’il usait de son autorité violentement.
Firmin dévisagea la duègne. Elle portait une robe noire défraichie, une coiffure, ajustée rapidement en chignon, couvrait une chevelure grisonnante. Le regard sombre s’attendrissait quand il se posait sur la damoiselle. Le corps vouté, le pas lent, Mirata prit place dans un fauteuil.
— Vous ne semblez guère lui porter amitié, constata-t-il.
— Je n’ai point d’opinion Messire, quant à ce personnage, répondit-elle avec prudence. Son comportement tourmente les paysans. Savez-vous, Messire, que Sieur de Franga avait pour projet de congédier votre fiancée dans un couvent ?
— Que Nenni ! Nulle confession ne m’a été apportée en ce sens ! Je n’aurais point permis cette affaire ! Est-ce là une chance que ma cousine soit dolente ?
Les vagues s’échouaient avec fureur sur la plage.
Le vent faisait danser les grains de sable.
Il sentait l’humidité se posait sur sa peau. Il pensait à la menace, au temps qu’il leur restait.
Sur cette côte, tout lui paraissait tellement irréel. Le temps était frais, la nature offrait des paysages exceptionnels.
Il se sentait loin de cette urgence, loin du Grand Labo, loin de l’AGENCE, trop loin de Luciane.
Bien entendu, il avait été déconcerté par sa décision. Ses parents l’avaient alors félicité.
Garren était fier de son fils. Hildina était inquiète pour lui. Certes, Maître Duracq avait suivi sa grossesse difficile, mais le Maître-Soigneur lui avait confié la prédestination de Jeffran.
Il avait exploré plus de dix hectares de forêts depuis son arrivée.
Et malgré ses calculs, il n’avait pas trouvé les coordonnées.
Il s’impatientait et se décourageait au fil des jours.
Quatre jours et il était encore bredouille.
Elle avait bravé sa peur de la transmolécule pour venir jusqu’à lui.
Lorsqu’elle fut à sa hauteur, il l’enlaça.
Les visuels de cette page ont été créés avec l'Intelligence Artificielle.
Les musiques écoutées lors de l’écriture de la nuit des fées
Laurent Voulzy : Jeanne
Laurent Voulzy : C’était déjà toi
Armand Melies : L’art perdu du secret
Les Friction – World On Fire
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