Quelques extraits de romans en cours
D’univers différents en style disparate
Très tôt, j’ai commencé à écrire.
Des poésies, des nouvelles, des contes et des romans.
Quelques uns inachevés, mais toujours en cours.
L’idée d’une histoire me vient subitement, du début à la fin.
Mais le temps ne joue pas toujours en notre faveur.
L’écriture d’un roman nous avale entièrement corps et âme.
Les personnages que l’on imagine, comme par magie prennent vie et souvent deviennent autonomes.
Enfant, je fantasmais d’écrire à la façon de Victor Hugo, sur son île de Guernesey, lors de son exil.
Écrire face à la mer, sentir les embruns, se laisser inspirer par l’air iodé.
Lorsque j’écris, il y a souvent un fond musical, qui me permet de m’envelopper encore plus dans l’univers du roman.
J’écris chronologiquement.
Afin que l’histoire ait un véritable sens.
Parfois aussi, je fais de longues recherches sur tel ou tel sujet, à d’autres moments l’univers est pure fiction.
La nuit des fées (tome 1) L'Élite
L’aube se levait.
On apercevait la lumière du soleil au travers des arbres en fleurs.
Dans le ciel, alors que les roses, les oranges et les parmes s’estompaient, un vol d’oiseaux brisait la quiétude de l’instant.
C’était l’heure où les gnomes sortaient des bois pour cueillir champignons, baies et brindilles.
Nul ne connaissait l’utilité de leur récolte quotidienne, car là n’était pas leur nourriture.
L’alimentation des gnomes ne portant aucun intérêt à notre histoire, passons cet aparté.
Les mercredis de Dieu
Aujourd'hui, leurs prières m'étaient adressées.
Tout comme hier.
Et demain, ils prieront encore.
Ils prieront pour moi, pour d'autres. Ils demanderont à Dieu de sauver un monde qui s'écroule.
Trois semaines. Trois mercredis.
Trois mercredis, durant lesquels, je tente de retrouver un chemin.
Il est près de moi, me conseille, m'écoute et me guide.
Accrochée à une chaîne d'argent, la médaille de Saint Benoît.
Je la porte comme un cadeau. C'est lui qui l'a bénie.
Il est venu à ma rencontre sur le parking, m'a tendu la main, souriant.
Tes yeux sont si profonds
Je suis là, devant sa tombe fleurie, je prie.
Dix ans déjà. Sur le retour, le soleil me précède. La campagne défile.
Une paix m’envahit.
Quelques larmes brouillent ma vue.
C’était la première fois depuis…
Les images valsent dans ma mémoire.
Son souvenir ne s’éteint pas.
Je prends la plume. Bien des années plus tard.
Le temps est venu d’exorciser le passé.
Il restera au fond de moi.
Jamais je n’en serai libérée.
La nuit des fées (tome 2)
On me nomme Carmen.
Vous ne croyez pas à cette histoire, n’est-ce-pas ?
Elle parle de fées, de temps très anciens, de magie.
Ce sont les visions de Luciane et de Jeffran.
Jeffran est un peu taquin, mais c’est un grand physicien.
J’ai visionné le cube-livre de Jellane.
Et je n’ai pas obtenu toutes les réponses qu’il se pose.
Valto Dio, l'illusionniste
Valto se laissait bercer par le ronronnement du train.
Le front appuyé sur la vitre, il regardait défiler le paysage. Le visage impassible, les mains au fond des poches de sa parka noire.
Il en retira le papier froissé pour la vingtième fois depuis le début du trajet.
Relu l’adresse.
Qu’allait-il trouver là-bas ?
Arthur et Merlin, les origines
La mer gronde.
L’horizon enfile peu à peu un manteau de pluie.
Nous sentons la tempête approcher.
Je m’appelle Fredon.
Deux années, déjà. Deux années où nous naviguons au gré du vent.
Deux années, où la Comté et ses vertes vallées, les vastes prairies et le parfum mêlé de nos fleurs aux couleurs chatoyantes ne sont plus qu’un souvenir.
J’ai le mal du pays ce soir.
Que font mes amis ?
- Sam, cher Sam ! Mon fidèle et courageux compagnon. Qu’il soit heureux !
Mon oncle Bilbo, s’est éteint voilà trois lunes.
Je reste le seul de la Comté à bord.
La solitude m’emplit soudain l’âme.
Les sentinelles
Préface : 2084
La terre est plongée dans un profond coma.
Certains se souviennent de son dernier cri, de son dernier battement.
La nature s’est tût. Les océans, les cascades et les rivières ne chantent plus.
Les feuilles ne craquèlent plus sous les pas, les gouttes de pluie s’échouent sans clapotis, même le tonnerre est muet.
Le feu ne crépite plus.
L'envers du temps
Gabriel entra dans le bureau, un espace solennel et silencieux, dont la lumière tamisée semblait vibrer d’une sagesse infinie.
Comme à chaque fois, il fut obligé de replier ses ailes majestueuses, ployant sous le poids de la responsabilité divine.
Il ôta délicatement son auréole, symbole de son rang et de sa pureté, puis s’inclina profondément devant l’être assis en face de lui.
Cet être semblait méditer, perdu dans ses pensées, les yeux fermés comme s’il puisait dans une profondeur insondable.
La maison au bout de la rue
Elle contempla quelques instants les premiers rayons de soleil filtrer à travers les volets, et se décida enfin à se lever.
Elle voulait profiter pleinement de la journée.
Après une douche rapide, elle descendit à la cuisine se préparer un café.
Son regard balaya la pièce autour d’elle. Les cartons s’entassaient dans chaque recoin.
Jamais, elle n’aurait cru, un jour, revenir dans cette maison.
Elle fut tirée de sa rêverie par Daniel Castro chantant « I’ll Play the blues for you ».
Elle regarda sur l’écran de son Smartphone, le visage de sa mère s’affichait.
Les clés des signes
Préambule
Croire que le hasard existe, c'est accepter une certaine fatalité.
Or, la fatalité existe-t-elle réellement ?
Notre destinée peut prendre un chemin différent de celui auquel nous pensions en premier lieu.
Cela peut se passer en une fraction de seconde.
Nous gardons notre libre arbitre, mais parfois nous hésitons.
Si l'on ressent être à la croisée de chemins différents, que nous hésitons et ne savons lequel choisir, comment savoir si les premiers pas engagés dans l'un ou l'autre peuvent être ceux qui nous mèneront vers notre bonheur intérieur ?
Cette voie que nous ne regretterons pas d'avoir empruntée ?
L'ombre du temps
Évasion
En face de la grande bâtisse
Il y a une gare
Signe du destin
Signe de liberté
Pour m’éloigner
Je prendrai le train
Madame Dumont - Écorce
PRÉFACE
Il ne s’agit pas d’un thriller, ni d’un manifeste.
Il s’agit d’un murmure. Une confidence chuchotée aux creux de l’oreille.
L’histoire d’une femme qui regarde le monde depuis une chambre, mais qui refuse de s’y enfermer.
Écorce est né d’une question simple : que se passe-t-il derrière l’enceinte de ces lieux que l’on croit paisibles ?
Et que reste-t-il quand on gratte la surface ?
Ce roman est une fiction.
Les silences qu’il décrit, eux, sont bien réels.
Ils résonnent avec une vérité crue, celle d’histoires tues, d’émotions enfouies et de réalités que l’on préfère ignorer.
Ce roman, qui invite à la réflexion sur ce qui est caché, et sur les conséquences des omissions, rappelle que derrière chaque façade, il peut se cacher une histoire.